Extrait du livre de Patrick Moya "l'art dans le nuage" aux éditions Baie des Anges en 2012
Patrick Moya "La comédie de l'Art" manifestation de Verbes d'Etats Cours saleya 1986- NICE |
J'avais trouvé là une réponse à cette question de savoir ce qu'allait devenir la culture face au trop plein de livres : on ne pourrait plus, dans le futur, faire de choix en toute certitude. Faute de pouvoir être universel, je ne pourrais faire une oeuvre qu'à partir de ce que je n'avais pas choisi mais qui s'imposait à moi : mon nom. Et si j'ai inscrit les quatre lettres de mon nom, M.O.Y.A., dans mes premières oeuvres, c'est en imaginant la fin probable du copyright. Ce qui me paraissait rendre encore plus nécessaire la présence, au centre de l'oeuvre, de l'attribut le plus évident de l'artiste, sa signature. Une certitude que j'avais acquise très jeune, ayant si souvent entendu dire à propos de Picasso, "il n'y a que la signature qui compte". D'où ma conviction que, pour qu'un auteur reste le "Maître" de son oeuvre, quelque soit l'utilisation, la copie ou la rediffusion qui en sont faites, il doit mettre sa signature au centre.
Patrick Moya "La Ruée vers l'Art" manifestation de Verbes d'Etats Gare SNCF 1987- NICE |
Cette forme archaïque de copyleft avant l'heure s'est d'ailleurs avérée très efficace. J'ignorais alors que le nom, devenu "lien", serait bientôt la porte d'entrée informatique vers l'oeuvre mais on le pressentait... "